Anne Meyer

Initiée dès son jeune âge à la danse contemporaine dans une école municipale, Anne Meyer prend par la suite des cours à Paris en parallèle de son parcours universitaire. Diplômée psychomotricienne en juin 2008, elle travaille 4 ans à l’hôpital psychiatrique de Sainte Anne à Paris. Ce parcours fondamental lui apprend combien la relation de chacun à son corps, à l’autre, et à sa propre expressivité sont essentiels au bien-être personnel et collectif.

Tout en exerçant, elle intègre quelques temps la Cie de l’Alambic du chorégraphe Christian Bourigault comme interprète chorégraphique.

Avec de jeunes artistes parisiens, elle co-fonde en septembre 2008 la Cie Maztek sous forme de collectif, et crée avec eux une multitude de vidéodanses, performances et pièces courtes destinées à des festivals.

En 2012 elle s’installe en Guyane. Elle y rencontre une société cosmopolite qui vit sur territoire chargé d’histoires. La Cie Maztek se pose en Guyane; Anne y développe de nombreux projets chorégraphiques avec la jeunesse, des personnes malades d’Alzheimer, des réfugiés.

En 2015 Anne Meyer crée Les Bords sombres, un duo chorégraphique qui questionne les origines de la violence.

En 2016 elle crée Aquazonia d’après une commande du Palais de la Porte Dorée à Paris. La pièce s’inspire de contes traditionnels Améridiens et du rapport au fleuve, au sacré, et à la mort; elle est performée dans des musées et sur des sites archéologiques Amérindiens.

Dès 2016, avec la chorégraphe Guadeloupéenne Myriam Soulanges, elle co-signe Yué, duo chorégraphique élaboré à partir de récits de femmes victimes de violences, de réfugiées. Lorsque les deux chorégraphes découvrent #tousréfugiésclimatiques de l’artiste visuelle Guy Gabon, elles décident de collaborer. Yué # sororité devient une installation-performance participative qui prend place dans l’espace public.

De 2016 à 2020 Anne Meyer réalise les chorégraphies pour le théâtre (auprès des metteuses en scène Bérékia Yergeau et Magali Léris notamment).

A partir de 2020 elle développe des créations participatives auprès de communautés Amérindiennes de Guyane : Banaré, à partir de rencontres avec des jeunes Kali’na en 2021, puis Dayono Wandabothe avec les jeunes Arawaks des villages Ste Rose et Cécilia, en 2022 : « Conjuguant tradition et modernité, 14 danseurs questionnent ce que c’est que d’être Arawak en 2022. Ils abordent avec finesse, gravité et humour ce qu’ils considèrent comme des tabous intracommunautaires. Ils invoquent leur richesse culturelle et ses contradictions, à partir de leurs pratiques héritées, acquises, rejetées, reconstruites, oubliées, subies, ou fièrement affirmées.

Yué # sororité, Grenoble, juin 2021

 

Dayono Wandabothe, Guyane, novembre 2022